Le président Félix-Antoine Tshisekedi a pris part au Global Gateway Forum, organisé les 9 et 10 octobre 2025 à Bruxelles, aux côtés de plusieurs dirigeants et acteurs économiques mondiaux.
En marge de ce rendez-vous, il s’est longuement entretenu avec Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique auprès de l’administration américaine dirigée par Donald Trump, autour des questions de paix et de développement en Afrique centrale.
Selon la cellule de communication de la Présidence congolaise, cette rencontre s’inscrit dans la continuité des échanges tenus à New York, lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies. Les discussions ont principalement porté sur la relance du processus de paix de Doha et le rôle stratégique des États-Unis dans la stabilisation de la RDC.
M. Boulos a réaffirmé l’engagement de Washington à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo. Il a précisé que les experts américains déjà impliqués à Doha continueront d’accompagner les négociations pour un retour durable à la paix. « Les États-Unis croient à la stabilité régionale et sont déterminés à aider la RDC à y parvenir », a-t-il indiqué.
Le chef de l’État congolais a, de son côté, renouvelé son appel à la paix adressé au président rwandais Paul Kagame, l’invitant à mettre fin à l’escalade des tensions dans l’Est du pays. Un message salué par plusieurs partenaires internationaux, qualifié de geste d’ouverture et de maturité politique.
Mais à Kigali, la réaction fut immédiate. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a dénoncé une « mise en scène politique », estimant que le président Tshisekedi a « transformé un forum économique en tribune d’accusation ». Selon lui, les discussions sur la crise congolaise doivent se poursuivre dans les cadres de Washington et Doha.
Sur le plan national, cette main tendue divise. Si une partie de la société civile salue la démarche du président comme un signe de responsabilité, l’opposition y voit un aveu de faiblesse, rappelant que plusieurs zones de l’Est restent sous contrôle des rebelles soutenus par le Rwanda.
Quoi qu’il en soit, la volonté de relancer le dialogue apparaît comme une étape clé dans la diplomatie congolaise, à la recherche d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.

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